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  • Pierre Loti : la chanson des deux anniversaires !

    Pierre Loti : la chanson des deux anniversaires !

    Dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de notre établissement, Ayse Tesson, ancienne élève et enseignante de FLSCO, a écrit, à l’occasion du centenaire de sa mort, une chanson hommage à l’écrivain qui a donné son nom à notre lycée. Celle-ci est chantée par Vincent Baykal Ada et arrangée par Iskender Paydas sur la musique de Nathalie, qui fut interprétée par Gilbert Bécaud. A savourer sans limite…

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  • Vidéos : La Troupe nomade joue Electre et Musée haut, musée bas

    Vidéos : La Troupe nomade joue Electre et Musée haut, musée bas

    Les membres de la Troupe nomade 2022-2023, l’atelier de théâtre lycéen de Pierre Loti, jouent leurs adaptations de deux pièces de théâtre : Electre de Giraudoux et Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes. Du beau spectacle !

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  • La Troupe nomade : une aventure théâtrale au Festival

    La Troupe nomade : une aventure théâtrale au Festival

    Le lycée Pierre Loti est fier de présenter sa troupe de théâtre, la Troupe nomade, composée de talentueux lycéens passionnés par l’art dramatique. Tout comme l’année dernière, celle-ci a participé cette année à un Festival de théâtre qui s’est déroulé en mai 2023.

    La Troupe nomade y a brillamment représenté deux pièces de théâtre : une adaptation d’Électre de Jean Giraudoux et de Musée Haut, Musée Bas de Jean-Michel Ribes. Alors qu’Électre a transporté le public dans l’Antiquité grecque où les personnages subissent leurs destins tragiques, la comédie satirique Musée haut, Musée bas a fait sourire, voire rire le public en soulignant les absurdités du monde de l’art contemporain. Les lycéens de la Troupe nomade ainsi que Mmes Abdel Massih et Izet ont démontré leur talent pour la mise en scène et l’expression corporelle. Chaque membre de la troupe a apporté sa propre touche artistique, créant une énergie unique sur scène.

    Electre de Jean Giraudoux, dans une adaptation de la Troupe nomade. DR.

    En plus de leurs performances remarquables, les membres de la Troupe nomade ont également eu l’opportunité de participer à des ateliers autour du théâtre. Ces ateliers leur ont permis de travailler sur la concentration, l’expression corporelle, de bénéficier des conseils d’instructeurs professionnels et de travailler avec d’autres lycéens. Ils ont ainsi saisi cette occasion pour partager leurs expériences avec d’autres élèves francophones passionnés par le théâtre.

    Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes, dans une adaptation de la Troupe nomade. DR.

    En tant que spectateurs, les membres de la Troupe nomade ont également assisté à d’autres représentations notamment une pièce de théâtre professionnelle intitulée Pourquoi les vieux qui n’ont rien à faire traversent-ils au feu rouge ? Cette pièce inoubliable, jouée par le collectif In Itinere et mise en scène par Thylda Barès, a captivé l’attention de tous les élèves par l’impressionnante performance des acteurs et par la créativité unique de la mise en scène.

    Cependant, ce festival a également été le théâtre de rencontres entre les élèves de différents environnements francophones. Des liens se sont créés, des amitiés se sont formées, et les lycéens ont partagé des moments agréables à cette occasion.


    Voici quelques témoignages des membres de la troupe nomade

    Participer à ce festival a été particulièrement agréable pour moi, en premier lieu, et surtout en raison de l’opportunité de fouler les planches. L’ardeur que j’ai éprouvée en prenant place sous les projecteurs et l’enthousiasme qui a animé les coulisses étaient d’une intensité remarquable tout comme l’année précédente. De plus, j’ai apprécié cette expérience car elle m’a permis de faire la connaissance de nouvelles personnes et de partager des moments inoubliables en chantant et en dansant tous ensemble sous la pluie ! 

    Irmak Ocalan


    Tout d’abord, j’ai bien aimé l’environnement du festival, c’était vraiment amusant ! J’ai un peu stressé mais finalement, c’était vraiment bien. 

    Deniz Bendes


    Participer au Festival de théâtre cette année, c’était vraiment une expérience unique. J’ai fait la connaissance de plein d’élèves et j’ai pu rencontrer de véritables comédiens. J’ai adoré jouer sur scène, c’est vraiment un sentiment unique. On s’étonne soi-même car on joue toujours mieux le jour de la représentation que pendant les répétitions. Dans les coulisses et durant toute la durée du festival, on était vraiment une troupe. Il y avait une entente et une entraide incroyable envers les uns et les autres. Ce sentiment d’unité entre les membres de la troupe, c’est ce qui m’a le plus marquée. Le festival était une superbe expérience remplie de rencontres, de musique, de rires, de jeux et surtout… de théâtre !

    Lara Güngor


     Cette expérience est inoubliable. J’ai passé des moments incroyables avec non seulement mes amis mais également avec des personnes que je ne connaissais pas auparavant. Je me suis même rapproché de certaines personnes avec lesquelles je parle encore aujourd’hui. C’est une expérience un peu stressante mais très plaisante dans l’ensemble. Toute la troupe a été très professionnelle et l’ambiance s’est avérée aussi agréable sur scène que dans les coulisses. Globalement, c’est vraiment une expérience gravée à jamais en moi. 

    Reha Draman


    Même si j’appréhendais le jour de la représentation, être sur scène avec les autres en valait la peine. L’ambiance dans les coulisses était rassurante et même si ce n’était pas évident pour moi de jouer mon rôle, j’ai passé un très bon moment à jouer et à voir les représentations des autres. Merci beaucoup !

    Adélaïde Carré


    En tant que Troupe Nomade, nous avons eu la chance de participer à des ateliers et de jouer les deux pièces que nous avions préparées, Electre et Musée haut Mussée Bas. Nous avons également assisté aux représentations préparées par d’autres écoles.

    Le moment qui m’a le plus marqué était lorsque nous avons joué nos deux pièces. Dès le début, les coulisses étaient animées, remplies de l’énergie incroyable de notre troupe passionnée. Nous nous sommes préparés intensément, répétant nos répliques et peaufinant nos mouvements, dans le but de donner le meilleur de nous-mêmes sur scène.

    Enfin, le moment tant attendu est arrivé. Les lumières se sont allumées et le spectacle a commencé. Nous avons oublié quelques répliques, mais nous nous sommes soutenus mutuellement et nous avons improvisé pour maintenir la magie du spectacle. Une véritable complicité régnait entre nous. Nous avons partagé des moments de joie et parfois même de stress, mais cela a renforcé notre détermination à offrir le meilleur spectacle possible. En dehors de la scène, le festival de théâtre était très amusant. J’ai eu la chance de rencontrer d’autres élèves talentueux et passionnés et de partager nos expériences respectives. Nous avons même dansé le Halay ensemble lors de la pause.

    Le festival de théâtre a également été l’occasion de découvrir de nouvelles pièces présentées par d’autres lycéens. Chaque représentation était unique, avec son lot d’imprévus. J’ai assisté à des performances captivantes et émouvantes. C’était une opportunité d’apprentissage pour moi, en observant différents styles de jeu. En somme, c’était un moment unique où la passion pour le théâtre et la créativité étaient célébrées. 

    Doga Baklacioglu


    Pour moi, c’était une expérience à ne pas rater. Malgré le stress de mes camarades en coulisses, nous avons réussi à rendre notre représentation remplie d’émotions. Pour ce qui est des rôles, nous nous sommes tous mis dans le nôtre dans les coulisses, provoquant un ressenti à la fois étrange et hilarant. Ce festival nous a également aidés à communiquer et à échanger avec d’autres élèves, ce qui est une chance extraordinaire pour un jeune adolescent. 

    Nicolas Dechery


    Tout d’abord, ce festival a été vraiment une expérience incroyable et très amusante, j’aimerais refaire ce genre d’activités avec d’autres écoles. J’ai fait beaucoup de spectacles quand j’étais plus petite. En refaire m’a donc donné un sentiment de nostalgie. Cet instant d’enthousiasme et de peur dans les coulisses m’avait vraiment manqué.

    Quant aux répétitions, nous étions tous sous la pression et l’effet du stress mais nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons tous fait de notre mieux. Pour cela, je suis fière de la Troupe nomade. 

    Lara Sönmez


    J’ai passé de très bons moments dans le festival. Les répétitions étaient difficiles et quelques personnes dans la troupe ont failli renoncer aux représentations. Mais nous avons commencé à travailler le plus dur possible tous les jours et nous avons bien fait. Le festival était incroyable, j’ai adoré la façon dont la troupe a travaillé. Ensemble, nous étions comme une petite famille. Mes parties préférées sont nos moments dans les coulisses avant que la pièce ne commence, quand tout semblait chaotique. Nous courrions dans tous les sens comme des fous. Nous avons créé de petits vlogs comme souvenir. Le salut final était un moment incroyable pour moi et je recommencerai juste pour revivre ces moments. 

    Asma Azem


    Le festival était un moment magique où l’art et la culture se rencontrent dans une célébration vibrante. J’ai eu la chance d’avoir udouble rôle dans ce festival, tout d’abord le rôle de comédienne, et de spectatrice. En tant que spectatrice privilégiée, j’ai été émerveillé par la diversité des performances et la passion débordante des artistes sur scène. Les coulisses étaient une ruche d’activité frénétique avec émotions, bruits, et anticipation, nos acteurs s’occupant de chaque détail pour créer une expérience inoubliable. On a aussi eu l’opportunité de jouir d’une double culture. La culture turque avec le halay, une danse traditionnelle envoûtante, a fait vibrer le public au rythme  des tambours et des flûtes. Mais aussi le français, ma langue natale, qui était la langue principale de communication. Les répétitions étaient intenses, on répétait sans relâche pour peaufiner chaque réplique et chaque dialogue, cherchant à transmettre l’émotion et le rire à travers notre art. Mais c’est la danse des draps qui m’a touchée de manière unique. Les danseuses, enveloppées dans de longs tissus virevoltants, défiaient la gravité, créant une symphonie visuelle avec nos mouvements fluides et gracieux. C’était un festival où la beauté, la passion et la créativité étaient à l’honneur, laissant une empreinte durable dans les cœurs de tous ceux qui y ont assisté. 

    Amalia Gubara


    J’ai participé à l’atelier de théâtre car, tout d’abord, j’adore le théâtre, j’ai toujours apprécié cela et j’avais déjà fait du théâtre en dehors de l’école, ce qui m’avait beaucoup plu. Nous avons beaucoup travaillé sur nos deux pièces pour le festival et le résultat était bon. Le festival était très agréable : nous avons vu d’autres élèves présenter leurs pièces. C’était une très bonne expérience que je ne vais jamais oublier. 

    Defne Kazaz


    Le lycée Pierre Loti d’Istanbul est un établissement avant tout français, et notre objectif premier est de faire connaître les textes magnifiques des dramaturges français aux membres de notre troupe et à travers eux aux spectateurs. Cette année, au vu du nombre important de membres en début d’année dans la troupe, nous avons choisi d’adapter deux pièces : la première étant l’Electre de Giraudoux. C’était un grand défi que de tronquer et de raccorder les scènes d’une pièce dont la structure est d’une grande perfection. Nous avons également opté pour la pièce hilarante de Ribes, Musée Haut, Musée Bas pour changer de ton. Avec les membres de la troupe, nous avons pu représenter le lycée dans un festival de théâtre. J’étais fière et émue de voir jouer, pour la première fois sur une scène, après de longues heures de répétition, les membres de notre Troupe nomade ; émue de les voir faire troupe, touchée de les observer appréciant le travail des autres, ravie de les accompagner dans leur évolution dans un rôle et dans la construction de la mise en scène. Fière de constater que le résultat final surpasse nos attentes tant ils y ont mis bonne volonté, travail et passion. 

    Mme Abdel Massih


    En tant que co-animatrice de cette troupe de théâtre lycéen, cette expérience me touche d’une manière toute particulière. En effet, je suis moi-même une ancienne élève de Pierre Loti et j’ai eu la chance de faire partie de sa troupe de théâtre de 2001 à 2005. Revenir aujourd’hui en tant qu’animatrice et travailler avec les nouveaux élèves est une expérience profondément émouvante pour moi. Cela me rappelle les souvenirs précieux que j’ai moi-même vécus sur scène, les amitiés qui se sont formées et les leçons de vie que j’ai apprises grâce à l’art du théâtre. Pouvoir transmettre cette passion et accompagner les élèves dans leur propre voyage théâtral est une joie immense qui touche mon cœur d’une manière unique.
    Alors que nous nous apprêtons à célébrer la Fête du lycée et de la solidarité le 17 juin, notre excitation est à son comble. Nous sommes impatientes de revoir nos acteurs talentueux remonter sur la scène devant leur amis, familles et professeurs. Mais notre enthousiasme ne s’arrête pas là. Nous sommes déjà impatientes de retrouver notre troupe l’année prochaine pour explorer de nouvelles improvisations et travailler sur de nouvelles pièces. Les possibilités sont infinies et notre troupe est prête à relever tous les défis artistiques qui se présenteront. 

    Alev Izet

    Irmak Öcalan
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  • Paroles de profs !

    Paroles de profs !

    A l’occasion des 60 ans de l’établissement, d’anciens professeurs ont souhaité transmettre aux élèves passés et actuels certains souvenirs par une lettre : des messages pleins d’émotion où s’exprime leur vocation d’enseignants.

    Mme Riahi, par Rüzgar Duyan. DR.

    Témoignage de Mme Riahi, professeur de Philosophie (1987-2010)

    Le Lycée français Pierre Loti à Istanbul est la pépinière des futurs cadres du pays. Il rassemble plus de 25 nationalités. C’est le berceau de la construction d’une fraternité entre les peuples, ce dont on a si grand besoin de nos jours. Il permet de « jeter des ponts » au lieu de construire de tristes murs !

    Mes élèves de terminales au lycée Pierre Loti : une source inépuisable de souvenirs. Il y en a de toutes sortes : les élèves calmes et les autres ; mais même quand ils sont un peu turbulents, ils n’en restent pas moins, tous, polis, gentils, respectant toujours ce que prescrit la bienséance aux âmes bien nées. Certains ne manquent pas d’humour, avec souvent une once d’espièglerie. La malice est leur marque de fabrique. Tous, garçons et filles, ont un sens inébranlable de la camaraderie et de la solidarité ; leur devise, empruntée aux Mousquetaires : un pour tous, tous pour un ! On a tenté de semer, à l’adolescence, dans leur âme innocente de futurs citoyens, les bonnes graines qui vont fructifier, leur permettant, plus tard, de trouver leur chemin dans la vie. Ce mûrissement génère une petite « métamorphose » sur le plan moral et intellectuel que l’on observe en les croisant dans leur vie d’adultes. Quel attendrissement de les entendre affirmer qu’on en a été, un tant soit peu, l’architecte ; on songe toujours avec un brin de nostalgie à ce qu’ils appellent « leur éternelle gratitude ».

    Longue vie à mes élèves qui m’ont, parfois, donné du fil à retordre quant au bon usage des concepts dans la construction d’un schéma argumentatif, mais toujours beaucoup de joie à voir leurs efforts et les progrès sensibles de leur esprit critique et leur capacité à penser par eux-mêmes.

    Madame Riahi


    M. Georges Doumergue. DR.

    Souvenirs à propos du début de “Pierre Loti”, l’école française d’Istanbul : témoignage de M. Georges Doumergue, professeur de Lettres (1971-1973)

    Nommé à partir de l’année scolaire 1971 professeur de français au Lycée de Galatasaray, je débarquai à Istanbul en gare de Sirkeci (ah ! la magie fatiguée de l’Orient Express !) au début de septembre 1971. Les collègues, avec qui je pris contact immédiatement, me parlèrent de l’Ecole française d’Istanbul, petite structure d’enseignement français, à laquelle il serait bon que je participe : c’était là le complément de mon enseignement au Lycée, une sorte de devoir sacré en somme ! Il fallait justement un enseignant de français ! c’est ainsi que pendant deux années scolaires j’ai enseigné dans cette structure qu’on appelait l’« école française d’Istanbul ». La plupart des enseignants étaient des professeurs des différents lycées francophones d’Istanbul. Le directeur en était Charles Zémor, mon collègue à Galatasaray, lequel deviendrait quelques années après Directeur des études françaises à Galatasaray, poste dans lequel je luı succèderais.

    Nous faisions cours dans des salles de classe situées dans le consulat même, à l’arrière du bâtiment, au niveau de la cour du parking. Il y avait, je crois, quelques autres classes au niveau supérieur, mais l’espace intérieur du consulat a été tant de fois réaménagé que je ne saurais rien retrouver de la disposition d’autrefois. L’accès au consulat était beaucoup plus simple que de nos jours, où les conditions actuelles indispensables de sécurité, ont fait du lieu une sorte de forteresse. De nos classes, pendant les récréations, nous n’avions que quelques pas à faire pour nous trouver sur la place Taksim, à la configuration bien différente de celle de nos jours, et où de nombreux « büfe » proposaient de délicieux « kaşerli tost ».

    L’atmosphère était presque familiale, la plupart des élèves étant les enfants de collègues ou d’agents des consulats étrangers, désireux de donner à leurs enfants un enseignement français de qualité. Nous avions de bons, de très bons élèves, et ces quelques heures de cours étaient vécues par l’ensemble des enseignants comme une halte bienfaisante dans leur programme hebdomadaire.

    Je me souviens en particulier d’un élève hongrois, le fils du consul de Hongrie à l’époque. Il me rendait des dissertations remarquables, et je m’émerveillais qu’un élève, qui, n’avait derrière lui que deux ou trois années d’apprentissage du français, ait pénétré à ce point le génie de la langue ! Je regrette de n’avoir pas conservé copie de ces devoirs, mais la photocopie n’était pas très courante à l’époque. Quand je me penche par le souvenir sur ces années passées, je ressens une sérénité, une sorte de bonheur même. Il faut dire que j’étais jeune alors, que je venais d’entamer ma carrière, et que je découvrais un pays étranger, cette Turquie d’il y a un demi-siècle, où subsistait encore un peu du parfum ottoman.

    M. Georges Doumergue, ancien professeur de Lettres


    Mme Christiane Hégy Yücel, par Rüzgar Duyan. DR.

    Témoignage de Mme Christiane Hégy Yücel, professeur de Lettres modernes (années 80 et 90)

    Les 20 années passées au Lycée Pierre Loti ont été les plus heureuses de ma vie d’enseignante et j’y repense avec beaucoup de nostalgie et de bonheur. Des conditions de vie et de travail idéales, une équipe éducative soudée et solidaire et surtout des élèves exceptionnels qui donnaient envie de toujours faire mieux et de se surpasser tant ils étaient à l’écoute et en demande de savoir et de connaissances.

    Merci à vous, mes anciens élèves, pour tout le bonheur que vous m’avez apporté, qui m’ont conforté dans mon désir d’enseigner et qui ont donné un sens à ma vie professionnelle.

    Mme Christiane Hégy Yücel


    Mme Annick Fidan Bonneau, par Rüzgar Duyan. DR.

    Témoignage de Mme Annick Fidan Bonneau, professeur d’Histoire-géographie-éducation civique (1980 à 1987, puis de 1991 à 2001)

    Plus de 20 ans passés au Lycée français « Papillon » devenu le Lycée Pierre Loti. C’est avec beaucoup d’émotion que je me rappelle de mes élèves polis, souriants et bienveillants qui ont accompagné mes débuts d’enseignement. C’est toujours avec beaucoup d’enthousiasme que je rentrai en classe pour y faire revivre les évènements de l’Histoire et aussi participer à la formation citoyenne de ces jeunes filles et jeunes garçons d’origines différentes mais si tolérants et solidaires.

    Vous m’avez convaincue que j’avais fait le bon choix de devenir enseignante. Grâce à vous, j’ai pu poursuivre avec sérénité et conviction mon métier de professeur et je vous en remercie du fond du cœur. Vous étiez des élèves exceptionnels.

    Mme Annick Fidan Bonneau

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  • Vidéos du Papillon ’90s !

    Vidéos du Papillon ’90s !

    En 1993 et 1994, Elifsu Sabuncu, alors élève (Promo 1994), a tourné des vidéos du lycée et du quartier de Beyoglu. Ces documents précieux (1h35 au total) nous permettent de nous (re)plonger dans l’ambiance et de (re)découvrir les lieux et les acteurs de la communauté Pierre Loti… 30 ans auparavant !

    Lycée français Pierre Loti – 1/3 – juin 1993 (kamera Elifsu Sabuncu).
    Bahce, okulun son gunleri, haziran 1993. DR.

    Lycée français Pierre Loti – 2/3 – juin 1993 (kamera Elifsu Sabuncu).
    VTS 01-2 Lycée Pierre Loti, juin 1993, Tomasini, EPS, autres cours. DR.

    Lycée français Pierre Loti Istanbul – 3/3 – juin 1994, Résultats du bac (caméra Elifsu Sabuncu).
    VTS 01 4 – Voleybol dersi, Elmadag, yavru kediler, kaktüs kafesi, résultats du bac dans la Cour du consulat français à Taksim. DR.

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  • La pensée de Namık Kemal

    La pensée de Namık Kemal

    Le XIXe siècle de l’Empire ottoman est une période de réformes et de modernisation durant laquelle les idéaux occidentaux se sont diffusés au sein du territoire de l’empire. C’est dans ce siècle que le premier parlement ottoman a été créé et que de nombreuses voies ferrées furent construites. De nombreux intellectuels et érudits sont apparus qui diffusaient les valeurs de la démocratie, de la laïcité et de l’intellectualisme. Le plus fameux d’entre eux, qui a été l’un des inspirateurs de Mustafa Kemal et a contribué à redéfinir l’identité de la nation turque, était Namık Kemal

    Jeunesse et formation

    Namık Kemal nait le 21 décembre 1840 à Tekirdağ, dans l’Empire ottoman. Son père, Mustafa Asım bey, est chef astrologue dans le palais du sultan. Sa mère, Fatma Zehra, est d’origine albanaise et la fille d’un gouverneur qui s’appelle Abdulatif Pacha. Durant sa jeunesse, il vit avec sa mère et son grand-père et, étant donné que ce dernier est un gouverneur dont la ville d’affectation change souvent, ils changent de résidence de nombreuses fois. Namık Kemal passe donc sa jeunesse dans plusieurs villes telles que Constantinople, Kars et Sofia. Il est éduqué à domicile et apprend l’arabe, le persan et le français. Il lit beaucoup et écrit des poèmes, ce qui lui permet de rencontrer des poètes célèbres. 

    Namık Kemal. Domaine public.

    En 1857, à l’âge de 17 ans, il commence à travailler à l’office des traductions de l’Etat ottoman. Ce nouveau poste lui permet de rencontrer de nombreux intellectuels influencés par la culture occidentale tels que Ziya Pacha et Ali Suavi. C’est sa première exposition aux idéaux européens. Son nouveau cercle d’amis formera plus tard la société secrète des “Nouveaux ottomans” ou “Jeunes ottomans”.  L’intellectuel ayant eu la plus grande influence sur Namık Kemal est Ibrahim Şinasi avec lequel il crée le journal Tasvir-i Efkar. Şinasi, ayant été exilé en France par les autorités ottomanes en 1865, doit alors laisser le journal aux soins de Namık Kemal. 

    İbrahim Şinâsî. Domaine public.

    Les “Jeunes ottomans” et le chemin de l’exil

    Les “Jeunes ottomans” est une société secrète formée par les amis de Namık Kemal à l’office des traductions et qui avait comme objectif d’initier des réformes politiques et sociales dans l’Empire ottoman, telles que la mise en place d’un parlement. Vus comme une menace au pouvoir du sultan Abdulaziz, ses membres sont tous exilés en 1867. 

    Namık Kemal passe ses années d’exil dans plusieurs villes européennes telles que Paris et Londres et découvre davantage la culture occidentale. Avec l’aide de Mustafa Fazil Pacha, un prince égyptien opposant au sultan, les “Jeunes ottomans” publient les journaux d’opposition Muhbir et Hürriyet qu’ils font passer par la suite en contrebande dans l’empire Ottoman. Toutefois, les conflits internes parmi les “Jeunes ottomans” ainsi que le rapprochement inattendu entre Mustafa Fazil et le sultan mettent un terme à la publication de ces journaux.

    Portrait of Prince Mustafa Fazl Pasha (1830–1875), former heir apparent to the Egyptian throne. Courtesy of the University of Texas Libraries, The University of Texas at Austin.

    Retour à Constantinople et exils dans l’empire Ottoman 

    Après l’échec de ses activités politiques en Europe, Namık Kemal se fait pardonner et a la permission de retourner dans l’Empire ottoman en 1870. Après trois ans d’exil, il revoit pour la première fois son père, sa femme et ses enfants. En revanche, il poursuit tout de même la publication d’un journal d’opposition nommé Ibret. Suite à cela, le journal est censuré par les autorités et Namık Kemal est exilé à Gallipoli. 

    A Gallipoli, inspiré par les pièces de théâtre en France, il publie sa propre pièce, “Vatan yahut Silistre”, qui est jouée pour la première fois à Constantinople en 1873. Cette pièce raconte les événements de la guerre de Crimée dans les années 1850 entre l’Empire ottoman et l’Empire russe. Ce qui a rendu cette pièce fameuse est son message patriotique car le personnage principal, un soldat, combat par amour pour sa patrie et non pas pour le sultan. Cette oeuvre rend Namık Kemal très célèbre parmi les turcs et excite le public, désormais rempli de ferveur nationaliste. Les autorités ottomanes, effrayées par l’augmentation des partisans de Namık Kemal, décident de nouveau de l’exiler, cette fois-ci à Chypre. 

    La déposition du sultan Abdulaziz et l’arrivée d’Abdul Hamid II

    En 1876, le sultan Abdulaziz est destitué suite à un coup d’État par les membres du gouvernement. A sa place, Murad V, un ami de Namık Kemal qui partage les mêmes idées progressistes que lui, est couronné sultan. Son arrivée au pouvoir permet à Namık Kemal de retourner à Constantinople. En revanche, Murad tombe dans la folie peu de temps avoir été proclamé sultan. A cause de sa mauvaise condition mentale, il abdique après un court règne qui ne dure que quelques mois. Il est remplacé par son demi-frère Abdul Hamid, devenu désormais sultan. 

    Abdul Hamid II initie la rédaction de la première constitution ottomane à laquelle Namık Kemal participe. Avec la constitution, Abdul Hamid met aussi en place l’Assemblée générale ottomane. En revanche, bien que le sultan ait initié des réformes qui semblaient mener vers une démocratisation de l’empire, il continue à diriger de manière autocratique en négligeant le parlement. De nouveau, les “Jeunes ottomans” sont en désaccord avec le pouvoir en place et finissent par être exilés. 

    Sa mort et le fond de sa pensée

    Namık Kemal est de nouveau exilé, cette dernière fois à l’île de Chios où il finit par mourir en 1888. Sa pensée eut un effet important sur la définition de l’identité turque et la création de la République de Turquie en 1922 par Mustafa Kemal Atatürk, profondément inspiré par les idées de Namık Kemal dont la pensée était elle-même fortement influencée par les idées nationalistes de l’Europe révolutionnaire du XIXe siècle. Namık Kemal considérait la monarchie constitutionnelle et démocratique du Royaume-Uni comme un modèle politique idéal. Pour lui, le peuple doit être loyal non pas à une monarchie ou à un sultan, mais à la patrie et à la nation, une idée héritée par ailleurs de la Révolution française.

    Namık Kemal et ses amis des “Jeunes ottomans”. Domaine public.

    Jalolbek Khaydarov
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  • La question de la responsabilité du poète

    La question de la responsabilité du poète

    Nâzım Hikmet est un poète turc du 20ème siècle. Il passe une longue période de sa vie en prison en raison de ses points de vue politique. En juin 1925, un de ses poèmes est publié en Europe pour la première fois. Intitulé « Occident-Orient », il paraît sur la couverture de Clarté, l’une des revues les plus connues de la communauté de gauche. C’est un poème sur Pierre Loti.

    Cependant, le regard du poète est assez péjoratif. Il dénigre le célèbre romancier orientaliste français par les vers suivants :

    Mystère,
    kismet,
    Grillages, khans, caravanes…
    Chadirvanes…
    Dansant dans des plateaux d’argent,
    de petites sultanes…
    Méharadja, padichah…
    Sous le poids de mille et un ans,
    un chah…
    Des sabots de nacre, qui balancent
    sur des minarets.
    Des femmes au nez teint de henné
    travaillent, de leurs pieds, sur des métiers,
    A travers les vents et leur barbe verte,
    des muezzins chantent la prière.
    Le voilà! l’Orient, vu par le poète d’Occident.
    Le voilà ! l’Orient des livres
    imprimés par millions, à la minute…

    Nazim Hikmet reprend avec ironie et mépris la description de l’Orient par Pierre Loti. C’est un endroit paradisiaque, onirique. Nous y perdons la notion du temps, tout est beau, tout est mystérieux, nous sommes dans le meilleur des mondes : comme le précise Pierre Loti dans son roman sur Istanbul, Aziyadé, “dans le vieil Orient tout est possible !” Et surtout, cette description attire. 

    Mais ni hier, ni aujourd’hui, ni demain,
    un tel Orient n’existait pas,
    n’existera pas,
    L’Orient,
    terre sur laquelle
    des esclaves nus meurent de faim ;
    propriété collective de tous
    sauf de l’Orient ;
    pays que la famine extermine ;
    grange qui déborde de froment ;
    grange de l’Europe.

    Le poète turc évoque maintenant les atrocités qui règnent sur l’Orient. La famine, l’esclavage, la pauvreté, la réalité… La description de Pierre Loti paraît donc mensongère. L’Orient est créé à partir des observations d’un poète occidental. Pierre Loti transfigure la réalité pour attirer. Mais une question se pose donc : pouvons-nous critiquer la manière dont une personne choisit de percevoir les choses ? L’ultime but de la poésie n’est-il pas de transfigurer la réalité ? Même si elle est peut être trompeuse, illusoire ? Fermer les yeux sur les inégalités ?  Le but du poète est-il de les effacer ? D’éduquer ? Est-il obligé d’adopter un point de vue politique ? 

    Cependant, chaque création s’inscrit obligatoirement dans un contexte politique. Chaque poète a une manière d’écrire, influencée par sa façon de percevoir le monde et ce qui l’entoure. Son texte contiendrait-il donc obligatoirement ses pensées ? Et si cette pensée est trompeuse ? 

    Tu n’étais là Pierre Loti
    que pour nous vendre
    avec des bénéfices scandaleux,
    de la camelote française. 
    Quel cochon de bourgeois tu étais…

    Nâzım Hikmet critique la position individualiste de Pierre Loti. À travers ses vers, nous ressentons la colère, le sentiment d’être trahi par son collègue. Il voit les écrits de Pierre Loti comme un prolongement du colonialisme. Et cette illusion de l’Orient se propage dans tout l’Occident. 

    Le véritable danger commence quand tous les lecteurs commencent à adopter ce point de vue. L’ensemble des représentations d’un fait crée sa définition. Et cette définition n’est donc pas objective. Comment peut-elle l’être ? Avec l’existence de divers points de vue, et l’accès égal à tous ces derniers. Comme le mentionne Ernst Cassirer dans son Essai sur l’homme, « la vérité ne peut être acquise que par une coopération constante des individus dans leurs questions et leurs réponses mutuelles » et « L’homme devient alors afin de donner une réponse à soi-même et aux autres un être ‘responsable’ et un sujet moral. »

    L’humain a donc une responsabilité. Il est condamné à se questionner, questionner son entourage. Une volonté de découvrir la réalité lui fournit une motivation et nourrit son ambition. Même si personne ne s’approche de la vérité, et ceux qui s’en approchent se mentent à eux-mêmes (après tout, c’est soulageant, satisfaisant), ce mystère attire et alimente la curiosité. Transfigurer complètement la réalité en étant poète, est-ce une manière d’échapper à cette responsabilité humaine ? Ces deux éléments ne sont pas incompatibles. Hikmet critique en effet l’absence de volonté de dévoiler la réalité de l’écrivain voyageur, ainsi que son insouciance de la réalité sociopolitique. 

    Le poète a donc un choix important à faire : dévoiler la vérité tout en préservant la capacité de la transfigurer, ou chercher uniquement  la vraisemblance, à la manière des sophistes…

    Nâzım Hikmet par Noa Bensusan. DR.

    Deniz Demirer
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  • Concours de création musicale : les chansons du 60e anniversaire !

    Concours de création musicale : les chansons du 60e anniversaire !

    A l’initiative de Mme Poryali, professeur d’Education musicale, les collégiens et lycéens ont été invités à participer à un concours de création musicale à l’occasion du 60e anniversaire de notre établissement : la thématique des paroles (et musique le cas échéant) devait être obligatoirement le lycée Pierre Loti.

    Le concours

    Deux catégories étaient proposées :

    • 1- Création des paroles en français sur une mélodie française préexistante
    • 2- Composition d’une chanson originale : les élèves créent la musique et les paroles en français.

    Le jury, composé de professeurs, s’est réuni en février, a jugé des nombreux enregistrements reçus et a proclamé les résultats en mars, à l’occasion des activités autour de la francophonie.

    Les chansons ayant gagné le 1er prix dans leur catégorie ont été enregistrées dans un studio professionnel afin de devenir les chansons officielles du 60e anniversaire du lycée Pierre Loti. Elles seront également chantées par la chorale à la fin de l’année et pourront être utilisées en tant que sonnerie du lycée et de l’école.


    Les premiers prix

    La chanson “L’école au vent” a remporté le 1er prix dans la catégorie “Création d’une chanson originale“.
    Découvrez le titre enregistré en studio par le Club musique !

    L’ECOLE AU VENT

    INTRO
    Il naviguait sur les mers
    Un écrivain voyageur
    Son esprit demeure dans l’air
    D’Istanbul au Caire,
    Si vous le croisez un jour, 
    N’oubliez pas de lui dire bonjour 
    Avant qu’il parte,
    Pour son prochain tour
    Qu’il rende son devoir maison

    PREMIER  COUPLET
    Levers de soleil brumeux
    Sensation du vent dans nos ch’veux
    Le chant des pêcheurs
    Quand sonne 8 heures 
    Commence une longue journée

    PREMIER REFRAIN
    De la maternelle à la terminale,
    Du brevet jusqu’au bac
    Une ambiance chaleureuse nous accompagne
    Tous les souvenirs habitant ces salles
    Dans les couloirs, des éclats de rire
    Pour le meilleur et pour le pire

    DEUXIÈME COUPLET
    On y apprend le pouvoir des mots
    Discerner le vrai du faux
    Les chats dans l’espace lycée
    Dorment à point fermé
    Sauter dans la mer quand le bac terminé

    DEUXIÈME REFRAIN
    De la maternelle à la terminale,
    Du brevet jusqu’au bac
    Une ambiance chaleureuse nous accompagne
    Tous les souvenirs habitant ces salles
    Dans les couloirs, des éclats de rire
    Pour le meilleur et pour le pire

    OUTRO 
    Et qu’entre nos doigts
    Le temps s’écoule
    Et que l’on marche sous la houle
    Les souvenirs quelquefois
    Nous rappellent cet endroit
    Et patati patata

    Rédaction des paroles : Salma El Abboudi 1B, Deniz Demirer 1B, Eleonore Ducros 1C, Justine Gelorguet 2C, Gabriel Henry 1A, Kaan Mızraklı TC, Anais Robles 2D, Sacha Suadiyeli 1B
    Chant : Eleonore Ducros 1C
    Guitare Electrique : Sacha Suadiyeli 1B
    Guitare Acoustique : Erdeniz Karayalçın 1B
    Piano : Doğa Baklacıoğlu 2B
    Violon : Anais Robles 2D
    Basse Electrique : Deniz Demirer 1B
    Batterie : Alek Gardet 1B
    Enregistrement : Sacha Suadiyeli 1B


    La chanson “Mon meilleur souvenir” a remporté le 1er prix dans la catégorie “Création des paroles en français sur une mélodie préexistante“.
    Découvrez le titre enregistré en studio par Defne de 5B !

    MON MEILLEUR SOUVENIR

    Tu étais à côté de moi
    Tu m’as appris à marcher
    Tu as ramené de la lumière dans ma vie

    Tu as éclairé mon chemin
    J’ai marché, grandi avec toi
    Ma première prof, ma première chanson,
    Ma meilleure amie

    Mon meilleur souvenir
    Tu m’as rendu mes rêves 
    J’aime être ici les beaux souvenirs que tu m’as mis dans mon cœur

    J’aime, j’aime mon école, ma meilleure école
    J’aime, j’aime mon école, ma meilleure école
    J’aime mon école
    Etre ici avec toi, dans cette école 
    J’aime mon école

    Paroles : Defne Çetinçelik, 5B

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  • On escape pas à notre histoire ! Entrons dans le Game de Camille Bergeaud !

    On escape pas à notre histoire ! Entrons dans le Game de Camille Bergeaud !

    Cette année, notre établissement fête ses 60 ans ! A cette occasion, dans le cadre de l’Accompagnement personnalisé, une vingtaine d’élèves de seconde ont travaillé à la réalisation d’un Escape Game pédagogique sous la houlette de Mmes Ziylan et Abdel Massih.

    Au fait, c’est quoi un Escape Game ?

    Un Escape Game est un jeu d’évasion dans lequel une équipe de joueurs doit résoudre des énigmes afin de s’évader en un temps limité, le tout dans un cadre pédagogique.
    Ici, il s’agissait plus particulièrement de faire découvrir aux participants plus d’informations sur l’histoire de notre école.

    Collecte d’informations sur notre lycée pour préparer l’Escape Game

    Afin de créer notre Escape Game, nous sommes passés par plusieurs étapes :

    • D’abord, nous avons rencontré l’historienne qui a préparé une exposition pour les 60 ans de l’établissement. Cela a été l’occasion de comprendre que le travail de l’historien repose sur la confrontation entre les mémoires (témoignages) et d’autres sources afin d’écrire l’histoire.

    • Puis, nous avons visité l’exposition et nous avons pu consulter les archives. Les photographies, des plans des bâtiments ont particulièrement attiré notre attention.
    • Les informations collectées ont été réinvesties dans l’Escape Game.

    Un scénario simple mais efficace !

    Suite à cette phase préparatoire, nous sommes passés à la réalisation de l’Escape Game.
    Pour cela il nous fallait un scénario simple mais efficace : Camille Bergeaud, professeur de philosophie et fondateur de notre lycée se désole que les élèves se désintéressent de l’histoire de leur école. Il kidnappe donc un groupe d’élèves qu’il faut libérer…

    Silence, on tourne !

    Certains groupes ont travaillé sur la réalisation des vidéos d’introduction et de conclusion afin de rendre l’Escape plus dynamique.
    Le tournage des vidéos s’est fait dans la bonne humeur, des élèves de 6ème ainsi qu’un enseignant, M. Blasco, se sont prêtés au jeu

    Les énigmes, quel casse-tête !

    Pendant ce temps, d’autres élèves ont élaboré les énigmes. Cette étape a été plus laborieuse car il fallait que les énigmes soient variées, créatives et qu’elles s’enchaînent bien.
    Un maître du jeu est désigné, les recommandations de l’Escape Game sont rédigées.

    Place au jeu !

    Lors de plusieurs séances, des élèves de seconde ont joué à l’Escape Game. Enfermés au CDI, guidés par les maîtres du jeu, ils avaient 55 minutes pour en sortir, toutes ont relevé le défi avec entrain et brio !

    En conclusion

    Préparer l’Escape Game nous a initié au travail de groupe et à la collaboration tout en s’amusant. Nos camarades qui ont joué ont pu mieux connaître l’établissement dans lequel ils sont scolarisés de manière ludique.

    Ghita Tibari
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    Melis Sönmez
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    Arif Kilinç
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    Yasemin Gumpert
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    Amalia Gubara
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    Sera Zelluh
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  • “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?” : la vieillesse en riant

    “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?” : la vieillesse en riant

    Dans le cadre d’une sortie pédagogique à l’Institut Français d’Istanbul le 18 mai, les élèves de seconde ont eu le privilège d’assister à un spectacle très spécial. Le collectif In itinere a présenté sa propre production devant nos élèves et a même pris le temps, à la fin de la pièce, d’échanger avec le public exclusivement constitué des élèves de Pierre Loti.

    Permettez-nous de vous présenter plus en détail cette compagnie et l’expérience des secondes : 

    Le collectif In Itinere est une troupe de théâtre principalement française, regroupant des comédiens issus de divers autres pays tels que la Turquie, les États-Unis et l’Angleterre. Grâce à cette diversité, ils intègrent de nombreuses langues dans leurs productions. Par exemple, dans la pièce que nous avons eu le plaisir de voir, les comédiens ont parlé tour à tour le turc, l’allemand, l’anglais, mais principalement français. Ce collectif a une approche différente dans la création de leurs pièces : selon la metteure en scène, Thylda Barès, ils élaborent leurs œuvres à partir de nombreuses improvisations qui se développent parfois sur plusieurs années. La pièce à laquelle nos élèves ont assisté, intitulée “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?”, est le produit de quatre ans d’improvisations et de révisions. Pour l’écrire, les comédiens ont visité des maisons de retraite pour effectuer des observations et ont réalisé d’autres recherches. La pièce raconte l’histoire d’une maison de retraite où de nombreux événements humoristiques et malheureux se déroulent. En tant que spectateurs, nous avons observé la vie quotidienne des personnages âgés et de leurs soignants. Les comédiens portaient des masques, ce qui leur permettait de jouer plusieurs personnages. “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?” aborde un sujet assez lourd : la vieillesse. En sortant de la salle de spectacle, nous nous sommes retrouvés à réfléchir à notre destination finale et surtout à nos proches qui ont atteint cet âge. La pièce ne cessait de nous faire rire et de nous amener à questionner la réalité de la vieillesse.


    Deux élèves qui ont assisté au spectacle partagent leurs points de vue. Ecoutons-les :

    Bora, élève de 2D : « À la fin de la pièce, je me suis retrouvé seul avec divers sentiments. D’une part, le ton humoristique du spectacle m’a plu. J’ai aimé comment ils ont adapté certaines blagues à notre pays et à notre culture, comme la blague sur Mesut Özil. D’ailleurs, alors que je ne connais pas vraiment la pop-culture française, les blagues étaient assez claires et cela a vraiment facilité les choses. En somme, j’ai apprécié l’humour de la pièce. D’autre part, vu que “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?” traite un sujet très lourd, la vieillesse, à certains moments je me sentais écrasé sous la pesanteur de la matière. Je pensais surtout à mes grands-parents et à l’effet que la vieillesse a non seulement sur les personnes âgées mais aussi sur leurs proches. La pièce met en valeur cet aspect du vieillissement d’une manière habile. Je tiens surtout à remercier la metteure en scène et les comédiens qui ont répondu à nos questions après le spectacle et ont partagé des informations précieuses sur le travail d’une troupe et l’histoire derrière la pièce. Je peux dire que c’est une excellente pièce qui surprend par moments, fait rire par moments et fait pleurer le public à d’autres moments. »

    Kaan, élève de 2B : « “Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?” est en effet une merveilleuse pièce de théâtre. Tout d’abord, j’ai adoré le sujet et l’histoire derrière ce choix. Il est vrai que nous ne pensons pas quotidiennement à la vieillesse et que nous vivons souvent sans réfléchir à de telles choses. Néanmoins, vieillir est inéluctable, personne ne peut l’éviter. Ensuite, le ton comique du spectacle m’a diverti, car les blagues étaient adaptées à notre culture et à notre époque. Il faut féliciter la troupe pour avoir inclus des comédiens de différentes nationalités, car c’est cela qui rend leurs pièces différentes des autres travaux que nous voyons. Enfin, j’ai également apprécié le fait qu’ils aient pris le temps de nous parler et de nous offrir vraiment le point de vue d’un comédien ou d’une comédienne. Je remercie tous ceux qui ont participé à ce projet et le collectif In itinere pour cette belle performance. » 


    En tant que Crescendo, nous remercions infiniment le collectif In Itinere d’avoir partagé leur œuvre avec nous, l’Institut Français de Turquie, antenne d’Istanbul qui a mis à disposition sa salle de spectacle et la direction du lycée qui a permis à la troupe de se produire devant nous à Istanbul.


    En bonus :

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