Une minute, une vie : un court métrage contre le harcèlement

A l’occasion de la journée contre le harcèlement le 10 novembre 2022, la Troupe Nomade et le Club court métrage ont collaboré pour créer une vidéo de sensibilisation. 

« Une minute, une vie »

C’est un court métrage mettant en scène des vies différentes les unes des autres, mais qui se termine par une même conclusion : le harcèlement, c’est mal. Notre but était de sensibiliser les élèves et les professeurs au sujet du harcèlement qui est encore très présent dans la société. Nous avons voulu montrer différents aspects du harcèlement scolaire, car cela peut être aussi bien physique que mental. Les harceleurs peuvent tout aussi bien s’en prendre à la victime de manière violente, comme observé dans la première scène. Mais ils peuvent aussi menacer par les réseaux sociaux, comme dans la scène du message.
Enfin, chose très importante, le harcèlement marque la vie des victimes à tout jamais. Ils en gardent la trace et les séquelles et peuvent en souffrir encore pendant très longtemps. Ne gâchons pas la vie d’un autre pour notre propre plaisir. 


Les participants parlent !

« C’était une expérience très nouvelle en soi car moi j’ai joué le rôle du meilleur ami du harceleur principal joué par Reha. Et en fait, devoir jouer quelqu’un qu’on a l’habitude de voir dans les films sans essayer de le rendre “cliché” avec une production très rapide, 2 scènes en 2 h, est difficile. Mais le travail était commun, on sentait l’esprit de groupe : chacun pouvait apporter sa petite touche par son jeu ou par ses idées et il n’y avait pas une hiérarchie entre les différents membres de l’équipe. Le réalisateur ne dictait pas aux acteurs leur jeu. Chacun proposait sa vision et je trouve que c’est un travail collaboratif réussi entre deux clubs et non le projet d’une seule personne. »

Sacha Suadiyeli (acteur : harceleur)

« Jouer dans un court métrage a été vraiment une expérience que je n’oublierai jamais, puisque cela est la première fois que je jouait devant une caméra. Ayant été victime de harcèlement dans ma propre vie, le rôle que j’ai joué m’a rappelé mon enfance et mes ressentis d’autrefois… J’étais « habitué » à ce rôle d’une certaine façon, même si je pense que je n’ai pas vraiment bien joué. Toutefois, je ne me suis pas sentie mal à l’aise lorsque j’ai joué mon rôle. Car l’ambiance autour de moi était respectueuse et les élèves étaient à l’écoute. On ne se sent pas exclu(e)s du projet. »

Deniz Bendes (actrice : harcelée)

« Monter le court métrage et le tourner a été pour moi carrément l’une des expériences les plus intéressantes. C’est sans doute le montage le plus important que j’ai jamais fait, parce que ça a pris 8 heures. J’ai dû recommencer deux fois suite à la corruption d’un fichier. Pour moi, ça a été une expérience unique et un sacré pas vers le domaine de l’audiovisuel : l’exploitation de ma caméra et le travail de montage que j’avais abandonné depuis le confinement. C’était vraiment intéressant de se mettre dans la peau d’un caméraman, d’un cadreur, qui doit par la suite mettre ça au propre, synchroniser, faire de belles transitions, essayer d’être le plus fidèle au scénario possible. Mais ajouter également des détails dans la post-production (la musique écoutée par Reha). C’est en visionnant à plusieurs reprises ce qui est filmé qu’on se rend compte des détails manquants et de ce qu’il faudrait ajouter, de petits éléments (le moment où Anaïs quitte la chambre d’Estelle : j’ai dû ajouter un bout de porte en post-production. Il en est de même pour les messages reçus sur le téléphone). En somme, nous avions à faire notre film avec les moyens du bord. Il y a certes eu quelques soucis : la nuit qui est tombée très vite dans la première séquence où Sacha, Reha, Lara et Rauf harcelaient Gabriel et Deniz. On ne pouvait rien y faire : nous ne pouvions que tourner après les cours à 17 h. Mais le rendu est acceptable. Je suis en tout cas satisfait du résultat. »

Erdeniz Karayalçin (caméraman, monteur)

« Une minute, une vie est un court métrage destiné à sensibiliser les élèves à la nécessité de lutter contre le harcèlement. Le tournage a été réalisé dans un laps de temps limité (4 heures au total). En tant que réalisateur, j’ai réfléchi aux plans, à la construction des scènes. Et nous avons aussi en partie improvisé sur le moment, trouvé de nouvelles idées que ce soit avec le cadrage ou l’équipe technique ou les acteurs. Je trouve que le rendu est ce qu’on attendait globalement d’un court métrage produit par des élèves. Nous avons rencontré des difficultés mais nous avons su par nos propres moyens trouver une solution pour l’éclairage, les cadres, les faux raccords. Il y a eu un nombre de scènes ratées mais c’était très amusant de filmer, d’organiser tout en se disant que nous avons réussi en tant que Club court métrage à réaliser un projet qu’on cherchait à concrétiser depuis l’année dernière avec Mme Abdel Massih. Je suis très content du résultat, très content de l’avancée du projet et j’ai hâte de pouvoir réaliser un autre court métrage. C’est une expérience à vivre car elle nous apprend à gérer les choses, à donner vie et forme aux idées, à interpréter les scènes. En somme, une belle expérience partagée avec les camarades. »

Kaan Özkan (réalisateur)

« Au début, je n’étais pas censé avoir un rôle dans l’histoire. Mais il manquait un harceleur, alors je l’ai joué. C’était plutôt contradictoire, tout le monde m’a dit que je n’avais pas du tout la tête d’une harceleuse. Il y avait vraiment une ambiance très sympathique. Je me suis vraiment sentie comme dans un vrai tournage de film. On s’est bien amusé : le coup des lumières de téléphones pour éclairer quand il commençait à faire sombre était plutôt drôle. C’était un travail d’équipe. Je me suis sentie d’autant plus dans un vrai tournage quand j’ai vu que le making-of de notre vidéo était projetée sur le mur du hall pour la journée contre le harcèlement. C’est une expérience que je referais avec plaisir. »

Lara Güngör (actrice : harceleuse)

« Cette expérience en tant qu’assistante réalisatrice était un challenge pour moi mais aussi un plaisir de travailler en équipe pour créer un court métrage, chose inhabituelle pour moi. J’ai appris beaucoup de choses sur l’art du court métrage et j’espère en refaire un le plus tôt possible. »

Ella Perreault (assistante réalisatrice)

« J’ai trouvé cette expérience inoubliable. Je me suis extrêmement amusée à créer, jouer et apprendre mon dialogue. Le rôle était très important pour moi car c’est un bon message à envoyer aux autres élèves. Mes camarades m’ont beaucoup aidée pour le maquillage et pour la mise en scène. J’ai beaucoup apprécié le travail de groupe. Et c’est d’autant plus spécial puisque c’est la première production de La troupe nomade 2022. »

Amalia Gubara (actrice : patiente)

« Personnellement, j’ai adoré contribuer à ce court métrage. C’est vraiment une expérience aussi agréable que marquante. Je trouve que toute l’équipe de réalisation du film a fait du bon boulot. C’était d’autant plus entraînant de travailler avec une équipe si professionnelle qui te dit comment cadrer, comment te tenir. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce tournage, c’est le fait que tout le monde soit à l’écoute des uns et des autres : chacun pouvait faire des propositions et donner son avis. Ensuite, j’ai bien aimé le rôle que j’avais à jouer, celui de chef de bande, le caïd, et j’espère avoir fait de mon mieux pour représenter l’apparence et le comportement de mon personnage. »

Reha Draman (acteur : harceleur)

« Nous étions plusieurs à nous être occupées du décor. Pour la plupart, c’était la première fois. Certes, nous avons tâtonné et nous avons remis en question nos choix. Mais le résultat s’est avéré satisfaisant. C’était en somme une expérience très agréable pour nous tous. »

Pauline Cosar (décor)

« Le tournage du court métrage était une super expérience pour moi, une première expérience pour notre club et ce dans la bonne humeur et avec un objectif qui a de l’importance et du sens : lutter contre le harcèlement. »

Gabriel Henry (acteur : harcelé)

« J’ai beaucoup aimé participer à ce projet autour du court métrage sur le harcèlement. Déjà parce que c’est une bonne cause que de faire de la prévention contre ce mal qui fait souffrir un grand nombre de victimes. Nous avons passé un bon moment ensemble. Et j’ai aussi beaucoup aimé chanter la chanson de Pomme pour les crédits de fin. Et ça m’a donné aussi l’occasion de chanter pour un projet. »

Justine Guelorget (chanteuse)

« Dans le cadre de la semaine de prévention contre le harcèlement, nous avons réussi à avoir cette expérience agréable qui nous a permis de mieux nous connaître et de construire une forme de solidarité. J’ai trouvé le rôle d’Estelle particulièrement intéressant car son cas est très répandu. Et je trouve que c’est grâce à ce rôle qu’on arrive à attirer l’attention sur ce problème. C’est toujours un plus pour nous. »

Irmak Ocalan (actrice : Estelle)

« Pour mon groupe, le plus difficile a été d’écrire le scénario car nous n’étions absolument pas d’accord sur les idées à développer et pour remédier à ce problème, nous avons eu l’idée de faire chacun un scénario et puis d’aboutir à un seul scénario qui intègre des idées des trois. Je n’ai pas participé au tournage à proprement parler mais j’ai pu observer de l’extérieur : ça a été intéressant d’examiner l’organisation qu’il y avait derrière, comment on filme, comment il faut gérer les lumières ou encore les faux raccords que l’on peut rencontrer. »

Nil Polo Visier (scénariste)


Les élèves de la troupe de théâtre et du Club court métrage, encadrés par Mme Abdel Massih et Mme Izet, ont pu avoir une expérience inoubliable : l’art du cinéma. Chaque personne a contribué à la réalisation de ce projet : que ce soit les acteurs, les scénaristes, les maquilleurs etc.
Un grand merci à tout le monde.

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