Jean-Luc Godard, un réalisateur révolutionnaire

Jean-Luc Godard est un cinéaste franco-suisse né en 1930 à Paris, qui a profondément marqué l’histoire du cinéma du XXème siècle. Il est non seulement l’auteur de ses propres films, mais également réalisateur et scénariste.

Source : “Le Monde”

La Nouvelle Vague

Une véritable nouvelle ère du 7ème art a vu le jour grâce à Jean-Luc Godard dans les années 1960. Mais tout d’abord, définissons ce qu’est cette Nouvelle vague. Il s’agit d’un mouvement apparu dans le cinéma vers les années 1960 avec lequel le cinéma était devenu moins coûteux et donc plus accessible à toutes et à tous. Les principales caractéristiques de cette tendance révolutionnaire étaient les tournages à l’extérieur grâce à des caméras légères qui capturent la ville telle qu’elle est grâce à l’éclairage naturel que leur procure le soleil. De plus, les dialogues que les acteurs allaient jouer étaient improvisés juste avant le tournage. Quant aux enregistrements sonores, ils se faisaient en une seule prise, technique jugée par certains comme étant de l’amateurisme. Le but étant de représenter des dialogues de la vie de tous les jours, les acteurs avaient la liberté d’improviser mais aussi d’ajouter des expressions du langage courant voire argotiques.

Portrait de Jean-Luc Godard en août 1966. DR.

Le décès de Jean-Luc Godard

Le célèbre cinéaste est décédé le 13 septembre 2022 en Suisse à l’âge 91 ans à l’issu d’un suicide assisté selon l’AFP. Comme l’a indiqué un des proches de l’artiste

Il n’était pas malade, il était simplement épuisé. Il avait donc pris la décision d’en finir.

Il s’agirait donc de la propre volonté du réalisateur révolutionnaire même si ce suicide assisté a fait renaître des débats sur sa légalisation.
Pour lui rendre hommage, l’Institut Français à Istanbul propose à son public de voir ou de revoir du 30 septembre au 2 octobre plusieurs de ses films notamment Pierrot le Fou et Le Livre d’image. Voici une courte liste des films les plus mémorables de Jean-Luc Godard:


Mon analyse du film A bout de souffle

© Illustration par Gabriel Henry

Dans le film, la ville de Paris est représentée de manière très concrète. Jean-Luc Godard a créé une atmosphère fidèle au Paris de l’époque sans volonté de l’embellir. En effet, dans les rues chaotiques de la ville se trouvent de nombreuses anciennes voitures, éléments fondamentaux du paysage urbain et moderne. D’ailleurs, le protagoniste, Michel, utilise même les voitures de Ford, le géant de l’automobile américaine depuis la seconde révolution industrielle. De plus, les monuments et lieux emblématiques de Paris comme l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel et la Place de la Concorde, sont représentés dans le film. Aussi, la bande son au début du film traduit le chaos des rues qui grouillent de passants. Nous pouvons également remarquer l’abondance de gazettes, de journaux.
Lorsque j’ai visionné le film, j’ai immédiatement pensé à “Zone”, l’un des poèmes phares d’Apollinaire. En effet, je trouve que leur ambiance est très similaire, chacun auteur dépeint un Paris moderne pour l’époque, de manière réaliste.

Le film A bout de souffle, sorti en 1960, est l’un des plus célèbres films réalisés par Jean-Luc Godard. Il est important de noter que ce film est inspiré d’un fait divers. Ce long-métrage en noir et blanc qui dure quatre-vingt-dix minutes avait alors initié la nouvelle vague du cinéma français en se détachant des codes traditionnels du cinéma de l’époque. Il met en scène un personnage, à savoir Michel Poiccard incarné par Jean-Paul Belmondo, qui tente de fuir les forces policières après avoir tué l’un des leurs sur une route de Marseille. Son rêve était d’aller à Rome avec Patricia Franchini, rôle joué par l’actrice américaine Jean Seberg, la femme qu’il entreprenait de séduire. Après avoir visionné ce film, j’ai voulu vous faire part de mes impressions.

Patricia Franchini jouée par l’actrice Jean Seberg est l’un des personnages principaux du film. C’est une très belle jeune femme américaine qui travaille en faisant des interviews et des scénarios pour une chaîne télévisée. Elle a la chance de bien gagner sa vie et par conséquent ne dépend pas financièrement d’un homme. C’est donc une femme assoiffée de liberté. Lorsqu’elle interroge un écrivain célèbre, elle tente de se faire entendre entre tous les agents de presse présents. Elle l’interroge en l’occurrence sur le rôle de la femme dans la société. Personnellement, je trouve que cela est la preuve de sa détermination et de son courage.
Quant au personnage de Michel Poiccard joué par Jean-Paul Belmondo, il s’agit d’un séducteur incorrigible, insolent et sexiste.


DR.

En conclusion

C’est la première fois que je visionne un tel film, un tableau vivant du Paris des années 60. Toutefois, il m’a paru très moderne et esthétique avec comme musique de fond du jazz. Je le recommande vivement.

Illustration de couverture de Gabriel Henry
Article mis en page par Erdeniz Karayalçin

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