Mario : l’AEFE ici et là

NDLR : Article d'archive remis en ligne (cf. Crescendo no.6, Janvier 2022 "Le réseau AEFE : le monde des possibles")

Mario à Istanbul

Qui es-tu, Mario Elosua Aranguren ?

Alors, je suis élève du Lycée Français de Bilbao, ici au Pays Basque, en Espagne. Je suis grand-frère d’un frère et d’une sœur. Je suis joueur de tennis et de waterpolo, et je joue également de la batterie. J’habite à Getxo, une ville dans la banlieue de Bilbao et au bord de la mer cantabrique.

Peux-tu nous parler de ton école ? 

Dans notre établissement, nous commençons à 8h et tous les cours durent 50 minutes. Nous avons des pauses de 15 minutes entre 2 heures de cours, puis une autre de 50 minutes, à midi. On n’a pas le droit de sortir de l’établissement pour manger puisque l’école se trouve au milieu d’une montagne. Il n’y a pas grand chose autour. Généralement, on finit les cours vers 15h30. Mais, si on souhaite entrer dans des universités en Espagne [examen de la Selectividad], on doit suivre des cours extrascolaires, donc notre heure de sortie peut varier en fonction de cela. Notre école dispose de deux grandes cours de récréation, un stade de foot et d’un grand bâtiment de trois étages où se trouvent les salles de classes.

Quelles spécialités peuvent suivre les premières et les terminales ?

Il y a bien sûr la plupart des spécialités classiques que nous pouvons choisir. Pour autant, par manque d’effectif, il y en a qui ne sont plus assurées comme la LLCE Anglais, HLP et NSI. Nous avons également la possibilité de nous préparer pour la Selectividad espagnole, ce qui nécessite de prendre également certains cours en langue castillane.

Est-ce qu’il y a des clubs dans ton école ?

Quand j’étais au primaire, il y avait un club pour le journal de l’école. Pour les plus grands, il y a des clubs de sport pour le foot et le basket. Il y a d’autres clubs de sport aussi mais ce sont surtout pour les petits. En plus de cela, il y a un club de théâtre dont j’étais membre quand j’étais petit. Je faisais du théâtre pendant les récréations. Quand j’étais petit, je faisais partie du club de foot. Mais, on n’a pas pu avancer avec notre équipe à cause de questions administratives. D’ailleurs, l’équipe de foot continue jusqu’en troisième normalement, mais nous étions les seuls à avoir continué jusqu’en seconde. 

Comment s’organise ton quotidien ?

En semaine, je vais bien sûr à l’école. Mais, à part cela, j’aime bien être encore plus occupé. Je n’aime pas le temps libre : je pratique donc plusieurs activités sportives. Tous les jours, je fais au moins une heure de sport. Je m’entraîne au waterpolo 3 fois par semaine, et 2 fois pour le tennis. En dehors de cela, mes cours de batterie se limitent à une heure par semaine. J’ai également des cours d’anglais une fois par semaine. Certains jours, comme je l’ai dit, je dois rester plus à l’école pour préparer la Selectividad. Je donne également des cours de maths à un élève de cinquième dans mon lycée. Les week-ends, j’aime bien aussi sortir avec mes amis. Ma maison se situant très proche de la mer, j’aime aussi me promener au bord de cette dernière.

Que t’a apporté le fait d’étudier dans un établissement de l’AEFE ? 

Déjà, on a une double vision. D’un côté, on voit la culture et tout ce qu’il y a dans notre pays. Et d’autre part, on peut voir aussi ce qui se passe à l’étranger. Et cela m’a permis aussi d’accéder à la culture française et de connaître d’autres cultures, comme par exemple celle de la Turquie. De plus, je pense que le système d’études en France est très différent de celui de l’Espagne et que ça dépend beaucoup du profil de l’élève. Dans mon cas, car je pense que ça m’apporte beaucoup plus, je préfère le système d’études français. Donc, je pense qu’étudier dans un établissement de l’AEFE m’a apporté cette ouverture à d’autres cultures et cette possibilité de connaître d’autres façons de voir les choses. 

Mario, tu as participé au programme ADN-AEFE. Peux-tu expliciter cette expérience ?

Mon échange ADN, s’est réalisé avec un élève du Lycée Français Pierre Loti, toi, Baran Aksoy. Il est évident que, l’échange se déroulant au début de la pandémie, c’était une expérience hors-du-commun. Mon correspondant était censé rester 4 semaines, or, à cause de la fermeture des frontières, il a dû passer 3 mois chez nous en Espagne. Une semaine et demie après son arrivée, le pays s’est confiné pendant un mois et demi. Donc, ce n’était pas ce à quoi on s’attendait. Alors, je n’ai pas pu aller en Turquie, comme prévu mais j’ai pu enfin entreprendre ce voyage cet été 2021, où j’ai passé trois semaines en Turquie avec toi Baran.

Mario et Baran en Turquie…
… et en Espagne

Sens-tu une différence entre tes camarades et les gens des autres écoles ?

C’est un peu difficile de répondre, mais non il n’y a pas trop de différences. Il y a des moments où on se rassemble avec des gens d’autres écoles et je pense qu’on est à peu près pareil. Je pense aussi qu’on est un peu fermés et qu’on a des fois du mal à bien s’entendre ou à être à l’aise avec eux. Cela n’est pas parce qu’on est différents mais parce qu’on est fermés.

Est-ce qu’il y a beaucoup de français dans ton école ou la majorité sont-ils des espagnols ?

Cela, c’est un peu le grand problème du lycée français de Bilbao. Dans la plupart des lycées d’Espagne et des lycées français du monde, les lycées sont comme un endroit où tous les français de la ville peuvent aller et donc, la plupart du temps, ça aide aussi les personnes qui ne sont pas de nationalité française à augmenter leur niveau dans la langue qui est parlée entre les élèves. Généralement, c’est le français ou un mixte entre la langue française et la langue natale. Mais à Bilbao, il n’y a presque pas de français, il y a 4-5 élèves français maximum par niveau. Tandis que dans d’autres écoles, c’est presque 50 % voire plus. Donc non, il n’y a pas beaucoup de français et je pense que c’est la raison pour laquelle on a un accent et un niveau de français moins bon que dans d’autres écoles. 

Quel est ton projet post-Bac ?

J’ai vraiment des doutes à ce sujet. Donc je choisis un peu par élimination. Je crois que je vais très probablement choisir des études liées à la biologie: la biochimie ou de la biophysique par exemple. Je peux étudier à l’UPV [Université du Pays basque], ici au Pays Basque ou bien à Bordeaux, par exemple. Il semble que c’est une très bonne ville pour étudier. Mais, tout peut changer. On ne sait jamais.

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