Turquie, une biodiversité richissime

NDLR : Article d'archive remis en ligne (cf. Crescendo no.6, Janvier 2022 "Le réseau AEFE : le monde des possibles")

Quand vous pensez à la Turquie, ce n’est peut-être pas tout un éventail d’animaux sauvages et de biodiversité qui vous vient à l’esprit. Bien que la Turquie possède certaines des villes les plus grandes et l’une des plus peuplées du monde, elle est également le réceptacle d’une quantité surprenante de nature. C’est un pays clé pour la conservation de la biodiversité mondiale en raison de sa situation à la jonction de trois continents. La majeure partie de la superficie est couverte par l’un des trois « points chauds » de la biodiversité (Caucase, zone irano-anatolienne et zone méditerranéenne). 

On estime que le pays abrite environ 1500 espèces de vertébrés et 19.000 types d’invertébrés. En voici quelques-uns !

Dauphin

Istanbul elle-même a son propre écosystème, grâce au Bosphore qui traverse la ville. Ce détroit abrite notamment trois types de dauphins différents, qui peuvent facilement être repérés depuis les ferries avec un peu de patience. Pour vous aider à les trouver, faites attention à leurs jets d’eau distinctifs et à leurs nageoires sombres qui sortent de l’eau !

Lynx

Malgré leur apparence mignonne, vous ne voudriez pas faire un câlin à ce chat. Le lynx est un grand chat sauvage qui n’a pas de queue et vit dans les forêts, dans les climats plutôt froids. De très grandes pattes avec de la fourrure sur les semelles donnent une force de traction importante au lynx eurasien et leurs longues pattes les aident également à marcher dans la neige profonde.

Chevrotain

Les chevrotains ne sont ni des souris, ni des cerfs, malgré leur apparence et leur surnom en anglais, mouse-deer. Ce sont les plus petits mammifères à sabots du monde : les chevrotains turcs pèsent en moyenne entre 0,7 et 8 kilos. Ils ont une apparence très étrange, mais les rencontrer dans la nature est très rare, car ils sont très timides. 

Léopard d’Anatolie

Oui, vous avez bien entendu, le léopard ! Une sous-espèce de léopard a été repérée en Turquie, bien que leur nombre diminue considérablement en raison de la chasse et de la baisse du nombre de proies à manger. La dernière observation majeure fut réalisée à Artvin.

Loup

Le loup gris symbolise la Turquie, étant parfois considéré comme son animal national. Comme nous sommes l’un des pays avec la plus grande population de loups, c’est tout à fait approprié. Cette bête majestueuse erre dans tout l’est de la Turquie, avec d’autres canidés comme les coyotes et les renards roux. Ces animaux sont très mal compris, ils sont donc très régulièrement abattus par les agriculteurs dès qu’ils sont vus.

Caracal

Encore une fois un chaton dangereux. Le nom du caracal vient du turc kara kulak, ce qui signifie oreilles noires. Cet animal fait également l’objet de nombreuses blagues sur Internet telles que le mème « big floppa ». L’une des choses les plus cool à propos du caracal est qu’il est connu pour avoir un saut vertical de plus de 3 mètres malgré sa petite taille. Ils sont également connus pour pouvoir tuer des proies beaucoup plus grosses qu’eux, y compris de petites antilopes et des chèvres.

Caouanne

Les tortues caouannes sont une espèce de tortues qui sont les plus grandes de toutes les tortues à carapace dure et sont considérées comme une « espèce clé », ce qui signifie que d’autres animaux de son écosystème en dépendent pour leur survie. La Turquie est l’une des zones de nidification les plus importantes de ces espèces en Méditerranée. Chaque année au début de l’été, les tortues viennent pondre sur les plages de notre littoral.

Hyène rayée

Les hyènes sont une autre espèce surprenante sur cette liste. Elles étaient autrefois très communes dans de nombreuses régions de Turquie, mais l’espèce est actuellement en voie de disparition. Il n’y a malheureusement pas d’études complètes de suivi de la population et il est présumé avoir disparu de nombreuses régions de la Turquie en raison du braconnage et de la destruction de l’habitat. La situation est donc critique en Turquie : les derniers individus de cette espèce se trouvent dans l’extrême est du pays. 

Que pouvons-nous comprendre de toutes ces informations ? Eh bien, la prochaine décennie est cruciale pour la préservation des espèces endémiques de Turquie. La plupart des animaux de cette liste sont en voie de disparition. La Turquie est confrontée à des problèmes sur ces questions en raison de recherches limitées et du manque de traduction dans d’autres langues du matériel existant.
Il est essentiel que nous conservions notre incroyable biodiversité, ce que nous pouvons faire en jetant moins de déchets, en faisant des dons à des organisations environnementales, en sensibilisant et en respectant de manière générale la planète et les créatures avec qui nous la partageons. 

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